Voici le slider !!

New York en nuit

La première destination pour l’art moderne dans le nord de la Suède. Ouvert de 10h à 18h tous les jours pendant les mois d’été.

Travaux et jours

1er août au 1er décembre

Théâtre des opérations

1er octobre au 1er décembre

La vie que je mérite

1er août au 1er décembre

De Signac à Matisse

1er octobre au 1er décembre

« Les cyborgs, comme l’a fait remarquer la philosophe Donna Haraway, ne sont pas respectueux. Ils ne se souviennent pas du cosmos. »

Avec ses sept étages d’architecture remarquable, le E-Mucem présente des expositions d’art contemporain international, parfois accompagnées de rétrospectives sur l’histoire de l’art. Les questions existentielles, politiques et philosophiques font partie intégrante de notre programme. En tant que visiteur, vous êtes invité à des visites guidées, des conférences, des projections de films et d’autres évènements avec entrée gratuite.

Les expositions sont produites par le E-Mucem en collaboration avec des artistes et des musées du monde entier et attirent souvent l’attention internationale. Le E-Mucem a reçu une mention spéciale du Musée européen de l’année et a été l’un des meilleurs candidats pour le Prix du Musée méditerranéen de l’année ainsi que pour le Prix du Musée du Conseil de l’Europe.

Qui traite de la qualité et des occupations du fameux hidalgo don Quichotte de la Manche

Dans une bourgade de la Manche, dont je ne veux pas me rappeler le nom, vivait, il n’y a pas longtemps, un hidalgo, de ceux qui ont lance au râtelier, rondache antique, bidet maigre et lévrier de chasse. Un pot-au-feu, plus souvent de mouton que de boeuf, une vinaigrette presque tous les soirs, des abatis de bétail le samedi, le vendredi des lentilles, et le dimanche quelque pigeonneau outre l’ordinaire, consumaient les trois quarts de son revenu.

Le reste se dépensait en un pourpoint de drap fin et des chausses de panne avec leurs pantoufles de même étoffe, pour les jours de fête, et un habit de la meilleure serge du pays, dont il se faisait honneur les jours de la semaine. Il avait chez lui une gouvernante qui passait les quarante ans, une nièce qui n’atteignait pas les vingt, et de plus un garçon de ville et de campagne, qui sellait le bidet aussi bien qu’il maniait la serpette. L’âge de notre hidalgo frisait la cinquantaine ; il était de complexion robuste, maigre de corps, sec de visage, fort matineux et grand ami de la chasse.

Devenez membre et obtenez des offres exclusives !

Les adhérent·es ont accès à des expositions et des ventes exclusives. Notre abonnement coûtent $99.99 et est facturé annuellement.

Or, il faut savoir que cet hidalgo, dans les moments où il restait oisif, c’est-à-dire à peu près toute l’année, s’adonnait à lire des livres de chevalerie, avec tant de goût et de plaisir, qu’il en oublia presque entièrement l’exercice de la chasse et même l’administration de son bien. Sa curiosité et son extravagance arrivèrent à ce point qu’il vendit plusieurs arpents de bonnes terres à labourer pour acheter des livres de chevalerie à lire. Aussi en amassa-t-il dans sa maison autant qu’il put s’en procurer.

Mais, de tous ces livres, nul ne lui paraissait aussi parfait que ceux composés par le fameux Feliciano de Silva. En effet, l’extrême clarté de sa prose le ravissait, et ses propos si bien entortillés lui semblaient d’or ; surtout quand il venait à lire ces lettres de galanterie et de défi, où il trouvait écrit en plus d’un endroit : « La raison de la déraison qu’à ma raison vous faites, affaiblit tellement ma raison, qu’avec raison je me plains de votre beauté » et de même quand il lisait : « Les hauts cieux qui de votre divinité divinement par le secours des étoiles vous fortifient, et vous font méritante des mérites que mérite votre grandeur ».